Category: Presse « Grec ancien express »

Revue des deux mondes (décembre-janvier 24)

REVUE DES DEUX MONDES 

décembre-janvier 24 La mer, notre avenir

Caroline Fourgeaud-Laville « Victor Segalen, un marin sans ancrage »

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LOL (1)

Les mots ont la mémoire longue

Irène Frain & Caroline Fourgeaud-Laville 

podcast : 2 minutes de curiosités sur l’histoire des mots

2 minutes pour partir à la rencontre du mot « écrire »

c’est ici dans => JE GRATTE DONC JE PENSE

LOL

Antiquissimo – Grec ancien express – 19/11/23

Ecoutez en cliquant ici !IMG_0690

Arrête ton char – Julie Wojciechowski – 08/08/23

Lire ici !

On a testé pour vous : le nouveau manuel GREC ANCIEN EXPRESS

 Comme je l’expliquais dans le précédent article, dans Gradatim, on apprend le latin “pas à pas” (un Tome 2 est d’ailleurs prévu). Changement de cap pour le Grec ancien express qui nous emmène dans un périple unique, une course folle dans l’apprentissage du grec ancien toutes voiles dehors.

En autodidacte ou en classe, voici comment le manœuvrer.

 

Une Odyssée

C’est la couleur de la méthode telle qu’elle est conçue. L’illustration de la couverture par Djohr nous le confirme.

 

  • 24 chants, ou plutôt 24 leçons appelées “étapes”.

 

  • Des “passerelles”  nous permettent d’entrer dans chaque chapitre et d’embarquer dans un nouveau point de grammaire qui est énoncé de manière succincte.

 

  • Une “conversation” une fois à bord, toujours courte, 5 répliques en moyenne qui s’appuient sur le vocabulaire déjà vu et qui intègrent le point de langue (repéré d’une autre couleur). Des remarques sous le texte mettent l’accent sur les formes à observer.

 

  • une ”leçon” à part entière qui comprend un ou plusieurs points de langue. Puis quelques exercices d’application (essentiellement l’application de déclinaisons, conjugaisons, l’analyse de forme et quelques phrases de traduction)

 

  • On l’observe ci-dessus, l’étape se referme sur un apprentissage thématique du vocabulaire (famille, école, guerre, cuisine…) ; l’accent est mis sur les ponts entre le grec ancien et le français.

 

  • De “escales” sont comme autant de pauses pendant le voyage dans la langue pour prendre du recul sur les apprentissages, acquérir des méthodes, comme la méthode de traduction, observer la langue, prendre de la hauteur.

 

Ho ! hisse !

Matelots, qui dit apprentissage “express” dit détermination pour agréger toutes les connaissances de manière aussi condensée sans se laisser distraire par le chant des sirènes. Alors comme Ulysse, on resserre les liens et on fixe le cap. 50 minutes en moyenne, c’est le temps annoncé à consacrer à chaque leçon.

L’ouvrage a l’avantage de faire tout en un : aucunement besoin de recourir au dictionnaire ou à une grammaire, tout y est _ sauf la civilisation et l’histoire grecques qui sont condensées dans le 1er ouvrage de Caroline Fourgeaud-Laville dans la Collection, Eurêka.

Je suggérerais bien qu’un sommaire spécial soit créé sur le site compagnon pour que les ponts entre les deux ouvrages soient mis en évidence. En effet, dans le Grec ancien express, les thématiques du vocabulaire à apprendre sont souvent les mêmes que dans les dialogues : par exemple, quand la médecine est abordée ici, il pourrait être intéressant de signaler le chapitre de prolongement culturel qui se trouve dans Eurêka.

 

Il faut, cela dit, voyager avec quelques bagages indispensables. Oui, il est présupposé que l’autodidacte ait déjà appris l’alphabet grec ancien et sache lire de manière à peu près fluide car le livre ne propose pas de transcription phonétique, mais un tableau, au préalable, qui synthétise les correspondances entre lettres grecques et prononciation.

 

 

 

Pour déjouer la “langue aux mille tours”, les exercices sont minces dans cet ouvrage, contrairement à son pendant latin qui fournit un bon butin. C’est pour cela que 5 exercices en moyenne et leurs corrigés seront proposés en complément sur le site compagnon. Comme je l’ai annoncé plus haut, des exercices d’analyse, d’application des déclinaisons et des conjugaisons, quelques phrases de traduction _ pas d’écriture d’invention ou de thème comme dans le pendant latin.

 

Quand je vous avais présenté le Gradatim, j’avais mis l’accent sur l’intérêt que peuvent rencontrer les collégiens ou les débutants du choix de limiter les déclinaisons aux deux premières, et d’avoir pensé l’étude des cas les uns après les autres. Dans le Grec ancien express, la progression grammaticale n’est pas faite pour les marins d’eau douce. Un rappel préalable est fait de toutes les classes grammaticales qui composent la langue grecque; les cas sont tous passés en revue dans une même leçon. Celui qui n’a jamais entendu parler de langue flexionnelle en aura l’explication, mais n’est pas à l’abri de boire un peu la tasse.

 

Comme dans le Gradatim, l’apprentissage du vocabulaire est agrégatif. Chaque leçon vient compléter une banque et seul le vocabulaire vu est utilisé pour composer les dialogues. Ces derniers sont donc censés êtres accessibles à celui qui apprend consciencieusement sa liste de vocabulaire préconisée à la fin de chaque étape. De même, l’attention est portée à présenter le vocabulaire de manière simple, sans génitif tant que les déclinaisons ne sont pas vues, de même sans les temps primitifs pour les verbes tant que ce point n’est pas abordé. Même si certains mots ont déjà leur étymologie commentée dans Eurêka, c’est une minorité car le Grec ancien express propose beaucoup plus de vocabulaire.

On aime :  Un vocabulaire de plus de 800 mots en grec classique. Caroline Fourgeaud-Laville nous assure qu’après visité le Grec ancien express, les auteurs classiques sont accessibles.

 

Une entrée active dans la langue. En cela, c’est un point commun dans le Gradatim dont les auteurs imaginaient que certains textes pourraient être joués en classe. Ici, l’oral est de mise. C’est vrai que le grec ancien est la langue des aèdes. On suit le quotidien du maître Socrate et d’une jeune Athénienne, Zoé, qui, pour coller aux thématiques vues dans le lexique vont dans les différents lieux qui y correspondent comme le marché, la palestre… Voici trois extraits, sélectionnés au début, au milieu et à la fin de l’ouvrage, pour permettre d’observer la variété des thématiques ainsi que le progressivité :


Extrait de la deuxième étape

Extrait de la neuvième étape

Extrait de la vingt-deuxième étape

 

On aime : Des dialogues courts pensés pour être appris par cœur et joués. D’ailleurs, des vidéos des dialogues sont disponibles sur TikTok et Instagram @eurekarolina, ainsi que sur Twitter : @EurekaParis5.

 

La citation authentique en début de chapitre vise un double objectif : la première rencontre avec le texte grec ancien se fait au travers de ses expressions les plus connues, et souvent, mais ce n’est pas toujours le cas, en lien avec les points de grammaire abordés dans la leçon.

 

 

Bouées de sauvetage

  • En fin d’ouvrage : des tableaux récapitulatifs (toutes les déclinaisons et toutes les conjugaisons) ; un double lexique grec ancien-français et français-grec ancien (au final, le lexique retenu est classique et plutôt fréquent) ; une biographie d’auteurs grecs pour une première rencontre avec la littérature ; les corrigés des exercices.

 

  • Un site internet compagnon laviedesclassiques.fr qui fournira des exercices supplémentaires, mais aussi des textes adaptés d’extraits d’auteurs authentiques.

 

 

  • A paraître en octobre, un cahier d’écriture qui ne sera pas un support d’apprentissage de la langue (les mots sont présentés sans leur article, pas de génitif pour les noms ou de temps primitifs pour les verbes) mais une appropriation de l’alphabet grec de manière large : apprendre à former les lettres, apprendre à les dire, connaître leur histoire, savoir les ponts avec le français, découvrir deux prononciations (érasmienne et moderne _ puisque l’apprentissage de l’alphabet grec est aussi une passerelle vers l’apprentissage du grec moderne), s’entraîner de manière libre, jouer…

 

  • La collection Les Petits Grecs à venir, pour une lecture cursive d’un épisode de l’Histoire ou de la mythologie grecques adapté aux lecteurs débutants, permettra de s’entraîner à la lecture-compréhension.

 

En résumé

➡ Pour un autodidacte qui cherche une méthode tout en un. Un millefeuille de possibilités pédagogiques.

➡ La civilisation effleurée, le Grec ancien express a besoin de son pendant Eurêka.

➡ Des dialogues courts pour un apprentissage actif abordable, mais pas de lectures suivies.

➡ Besoin d’un minimum de bagages linguistiques au préalable.

➡ Déclaration d’amour au grec ancien et à l’empreinte qu’il a laissée sur le français.

 

Pour aller plus loin :

Caroline Fourgeaud-Laville évoque l’importance d’apprendre le grec ancien :

Une langue n’est jamais un simple outil de communication : il faut apprendre à l’habiter afin de rendre le monde plus habitable. En rendant à la langue française son grec, nous rendons à la maison-langue ses ornements, ses étoffes, ses souvenirs et ses ravissants bibelots sans lesquels elle s’appauvrirait et notre regard s’éteindrait, manquant d’objets, de couleurs et d’images sur lesquels appuyer nos rêveries et former nos idées… Le grec participe pleinement de cet enrichissement de la langue et conditionne à sa façon l’accroissement de notre projection dans le monde. En initiant les jeunes au grec, nous leur transmettons un peu plus de liberté. Liberté, bien sûr, de relire les textes anciens qui nous apprennent tant sur nous-mêmes. Liberté d’user des mots et d’en créer de nouveaux, abritant de nouveaux concepts. Liberté de penser et d’agir, armés comme Athéna, sages comme elle, dotés des ailes d’une victoire sur tout ce qui voudrait les contraindre, les assujettir en les écartant d’un monde où ils doivent pourtant absolument jouer leur rôle.

_ extrait de GreceHebdo.gr

Et précise le public cible pour Grec ancien express :

Grec ancien express » est le jumeau linguistique d’ « Eurêka ». Il s’agit de proposer un tout en un. Pour apprendre une langue on dispose souvent de trois ou quatre livres sur son bureau : c’est trop. Cette méthode est composée d’une grammaire complète, avec ses synthèses et ses astuces, de leçons et d’exercices, mais aussi d’un lexique bilingue de plus de 800 mots et expressions. S’ajoutent à cela des dialogues afin d’apprendre le grec ancien comme on le ferait d’une langue d’aujourd’hui. Il s’agit d’un voyage en 24 étapes, où le lecteur aura le loisir de faire quelques escales pour des éclairages culturels et historiques comme s’il lisait un roman. Tout le monde peut donc y trouver son bonheur. Les débutants ambitieux, les flâneurs voulant butiner des étymologies, les curieux venant y puiser des citations d’auteurs antiques en version bilingue, les passionnés comme les rêveurs : cette méthode est conçue pour plaire à tous et ne laisser personne hors de la trière !

_ extrait de GreceHebdo.gr

 

 

 

 

Les extraits du manuel Grec ancien express qui sont proposés dans cet article le sont grâce à la contribution de Dorian Flores, chargé de communication pour La Vie des Classiques.

Pour toute question, vous trouverez un interlocuteur en envoyant un courriel à lespetitslatins@gmail.com.

Julie Wojciechowski

A propos ju wo

Professeur de français et des options FCA et LCA dans l’académie de Lille. Passionnée de cultures antiques et de langues anciennes, attachée au rayonnement et à la promotion des cultures antiques dès l’école primaire. Responsable du concours ABECEDARIVM pour l’association ATC.

 

Lettres Capitales – Dan Burcea – 24/10/23

Lire ici !

Entretien Caroline Fourgeaud-Laville : « Il faut apprendre le grec pour accéder non pas à l’eau seulement mais à la source »

 

 

Le manuel de Grec ancien express écrit par Caroline Fourgeaud-Laville et merveilleusement illustré par Djohr, paraît aux Éditions Les Belles Lettres dans la collection La vie des classiques.

Permettez-moi avant tout de vous poser une question qui pourrait vous sembler abrupte, mais pourquoi doit-on de nous jours apprendre le grec ancien ? Beaucoup vous diront quil s’agit d’une langue morte et donc peu utile, d’autres, conscients de ce que les langues modernes lui doivent, apprécieront sa richesse.

Dans un quotidien traversé de difficultés, un monde secoué de drames, nos vies sont bien souvent directement meurtries ou se font, indirectement, les douloureuses chambres d’échos d’événements tragiques. A ce monde-là le grec a tout à dire. Le grec n’a jamais été plus utile qu’aujourd’hui.

Rappelons-nous combien d’éminents classicistes furent de grands résistants, des vigies efficaces, des hommes pleinement impliqués dans les combats de leur époque.

Songeons à Victor Klemperer qui rédigea dans les années trente près de 2000 pages d’un précis de philologie, conscient que son époque était « un temps de misère communicationnel » favorisant la montée du nazisme. Oui, il faut protéger la langue et résister aux simplifications, a fortiori quand tout va mal. Négliger sa langue, renoncer à enrichir ses moyens de communication, peut menacer la paix sociale en accentuant les incompréhensions, en créant des castes clivées par niveau de langage. La langue est le facteur clivant d’une société, comme l’écriture a pu être longtemps un facteur d’exclusion. Le grec façonne et enrichit le français depuis toujours et nous devons veiller à ne pas l’oblitérer de nos apprentissages si nous voulons maintenir fraternité et égalité au fronton de nos édifices. La liberté, l’éleuthéria grecque, est conditionnée sans doute par ses deux consœurs.

Les heures sombres appellent à elles la lumière, quand l’esprit pourrait s’engourdir ou s’éteindre. Sous le coup des peines répétées, l’exercice intellectuel que suppose cette langue et l’exigence qu’elle suscite vous maintient la tête hors de l’eau. Mais au-delà même des bienfaits de la pure mécanique cérébrale, le grec ce sont surtout des textes. Qu’on se penche sur les tragiques pour éclairer les paradoxes de l’âme et l’éthique des puissances, qu’on ouvre les discours de Démosthène pour s’inspirer de son ressort face aux impasses politiques, qu’on relise l’oraison funèbre de Périclès pour mesurer le poids d’appartenir à une civilisation aux valeurs démocrates et humanistes, qu’on lise enfin chaque matin Marc-Aurèle pour s’assurer, en grec dans le texte, que chacun d’entre nous a un rôle à jouer, quel qu’il soit, chacun à sa mesure, remplissant humblement le devoir singulier d’honorer la vie !

Vous le voyez, le grec est une langue dans laquelle on pense bien. C’est une langue dans laquelle la pensée s’articule si brillamment qu’aujourd’hui encore ses textes sont pour nous d’incomparables ressources. Il faut donc apprendre le grec pour accéder non pas à l’eau seulement mais à la source. Je dirais qu’il faut apprendre le grec pour le lire plus que pour le traduire. La traduction est toujours merveilleuse car c’est un acte généreux, mais j’aime aussi l’idée de laisser le texte sonner avec sa musicalité propre, si forte, qu’on veuille la faire sienne, que le grec se distille en vous, poésie, musique, idées et sang mêlés. Les Guillaume Budé sont idéalement conçus pour cela car ces ouvrages bilingues, publiés aux Belles Lettres, permettent de prendre des appuis discrets sur le français tout en restant le plus longtemps possible sur le grec.

Alors, oui, le grec est plus que jamais d’actualité. Car ce sont des pensées de l’antiquité qui consolent et guérissent les âmes d’aujourd’hui, c’est avec les chants d’amour de Sappho que l’on se prête à rêver d’un nouvel amour, et c’est avec Epicure qu’on cabre le corps et l’esprit d’un même mouvement dans l’adversité. Le grec nous porte certes les enseignements des siècles passés, mais il consolide surtout notre présent en nous assurant de penser un monde plus riche, plus structuré, plus accueillant aussi. Le grec a toutes les qualités requises pour améliorer notre rapport au monde, il est urgent de le transmettre, d’en partager les bienfaits.

Parmi les plus grandes joies de la rentrée il y a sans doute l’acquisition des nouveaux manuels scolaires. Les toucher, les feuilleter, sentir leur odeur, les couvrir avec soin, quels délices renouvelés… À quel élan et à quelle intention répond celui que vous venez de publier ?

Il me fallait poursuivre ce que j’ai initié avec la création de l’association Eurêka : rendre le grec le plus accessible possible. Aujourd’hui la plupart des professeurs ne disposent que d’une ou deux heures hebdomadaires pour enseigner une langue qui en mériterait au moins quatre. Que faire ? Selon moi il ne faut pas réduire la voilure mais plutôt l’adapter. Le plaisir réside dans le défi : créer une méthode express et en faire aussi un livre où l’on puisse aimer naviguer à loisir, perdre son temps, c’est-à-dire en gagner.

À qui s’adresse-t-il ? Faut-il avoir des connaissances préliminaires de grec ancien ou peut-on aborder ce manuel même en étant débutant ?

« Grec ancien express » est conçu pour tous les niveaux. J’ai écarté les termes excessivement techniques qui confinent au jargon pour privilégier une pédagogie accessible aux grands débutants. Les hellénistes confirmés y trouveront la boîte-à-outils idéale pour aborder l’ensemble des notions, règles, tableaux complets des déclinaisons et conjugaisons auxquels s’ajoutent des enrichissements culturels bien précieux. J’aime l’idée qu’on cesse de trouver vulgaire ce terme de « vulgarisation » qui m’est si cher. Décloisonner, transmettre, initier, vulgariser, sont les aiguillons qui ont sans conteste guidé mon travail.

Comment a été reçu votre manuel ? Est-il déjà utilisé, rencontre-t-il le succès que vous lui souhaitiez ?

Ce fut une joie et une surprise. Je n’imaginais pas une seconde qu’un manuel de grec ancien susciterait un tel enthousiasme ! Les établissements d’enseignement se le sont procuré, les enseignants l’ont apprécié et s’appuient sur lui pour développer les cours de l’année, les anciens hellénistes curieux de se rafraîchir mémoire et méninges l’ont acquis pour s’y remettre. Mais surtout, et c’est là le point central : des gens qui n’en ont jamais fait tentent l’expérience. C’est un livre dont le succès a des effets immédiats sur les vocations. Les Belles Lettres, maison d’édition créée en 1919, réussissent admirablement à rester à la pointe du progrès en renouvelant les lectorats, en rénovant les voies d’accès aux langues anciennes.

J’en profite pour vous demander de nous parler à nouveau (nous l’avons déjà évoqué dans une interview précédente1) de l’Association Eurêka, fondé en 2018. 

Nous initions les enfants au grec ancien dans des écoles élémentaires, publiques et privées, de Paris et régions. Notre réseau de professeurs s’enrichit peu à peu à la faveur des nombreux articles et interviews parus récemment autour des livres. Notre action est désormais mieux connue et des professeurs nous ont rejoints, conscients de l’importance d’aller très tôt lever tous les obstacles : le grec est exotique, le grec est utile pour mieux maîtriser le français, le grec développe chez les très jeunes de grandes qualités d’adaptation, de réflexion, une créativité bien appréciable pour aborder la société dans laquelle nous vivons et dont les enfants assureront demain le renouveau avec talent.

Association Eureka

site : www.eureka-paris5.fr

instagram & tiktok : @eurekarolina

twitter : @EurekaParis5

youtube : @eurekaparis5768

Propos recueillis par Dan Burcea

Caroline Fourgeaud-Laville, Grec ancien express, Éditions Les Belles Lettres, collection La vie des classiques, 2023, 308 pages, 15,90 euros

Le Figaro Histoire – Michel de Jaeghere – 27/09/23

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Le Figaro – Podcast « Le moment des mots » – 09/23

PODCAST à écouter ici !

Victoire Lemoigne reçoit Caroline Fourgeaud-Laville

Le grec ancien fascine, la langue est millénaire. Elle a permis les plus grands chefs d’œuvre de la philosophie, du théâtre et des sciences. Derrière elle, une civilisation colossale, extraordinairement riche et, surtout, le berceau de notre culture occidentale. Pourtant, le nombre de collégiens et lycéens qui font des langues anciennes est en constante diminution. Moins de 1% apprennent aujourd’hui le grec.

Dans ce nouvel épisode du Moment des Mots, Victoire Lemoigne reçoit Caroline Fourgeaud-Laville, docteur en lettres, pour parler de l’héritage du grec ancien.

Vous pouvez retrouver le Moment des Mots sur Figaro Radio, lefigaro.fr et toutes les plateformes d’écoute.

Montage et mixage : Louis Chabain

Le moment des Mots

Le Point – Christophe Ono-dit-Biot – 15/09/23

 

Le manuel de plaisir du grec ancien

IMG_7272LA MINUTE ANTIQUE. Avec cette nouvelle méthode d’apprentissage du grec ancien, Caroline Fourgeaud-Laville nous embarque dans une véritable odyssée, dans le sillage d’Ulysse. Jubilatoire.

Par

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« J’étais enfant encore lorsque j’essayai pour la première fois de tracer du stylet ces caractères d’un alphabet inconnu : mon grand dépaysement commençait… » C’est par ces mots de Marguerite Yourcenar, en hommage au grec ancien, dans les Mémoires d’Hadrien, que s’ouvre un livre qui pourrait bien être la bonne nouvelle de la rentrée scolaire. Il s’intitule Grec ancien express (Les Belles Lettres, 312 p., 15,90 €) et il est beau, graphique, avec un bateau sur la couverture qui promet une odyssée en plusieurs « escales », comme le dit Caroline Fourgeaud-Laville, capitaine de cette aventure intellectuelle et néanmoins ludique. Voici en effet une nouvelle méthode d’apprentissage du grec ancien à laquelle on peut même s’adonner seul, par séances de cinquante minutes hypertoniques et pleines d’exemples. De quoi devenir rapidement un héros des Mémoires d’Hadrien, et pouvoir comprendre Ulysse dans le texte. Pas un luxe, en ces temps incertains à tout point de vue, où un peu de mêtis (vous chercherez dans le manuel) peut toujours servir !  §

Le Figaro littéraire – Alice Develey – 7/9/23 –

Parlez-vous grec ?

IMG_6983On le dit mort, enterré. Pourtant, si le grec ancien mange les pissenlits par les racines, il fleurit chaque année sur les étals des librairies. Les Belles Lettres nous en donnent une belle preuve en publiant « Grec ancien express », de Caroline Fourgeaud-Laville, illustré par Djohr. Alors, quelques jours a peine après la rentrée, pourquoi ne pas embarquer pour la terre d’Ulysse et de Platon?

Le manuel, en apparence classique, avec ses tableaux de conjugaison, son vocabulaire et ses entrainements, propose un itinéraire aventureux dans la langue grecque. Ainsi se mêlent à des dialogues de Socrate ce que l’auteur, docteur es lettres, a appelé des « escales », c’est-a-dire des parenthèses afin de faire une pause et de reprendre son souffle dans ce chemin linguistique qui peut paraitre au début quelque peu ardu. Avec sa méthode, conçue en séances de 50 minutes, le lecteur pourra apprendre la langue et même revoir ses savoirs grâce à une série de conseils.

Alice Develey