Ernest Renan et la Bretagne, Editions Blanc Silex, 2002

bretagne

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Paradis perdu, insulaire et maritime, si la Bretagne est l’humus, substance première et décisive de l’évolution du grand théoricien de la langue, elle est aussi l’occasion d’un regard porté sur un peuple, sur un îlot régional détaché du reste du monde et qui, d’être ainsi délivré des arrimages trop contraignants de la continentalité, escortera d’une étape à l’autre le destin de l’écrivain : « Il me semble que j’ai au fond du coeur une ville d’Ys qui sonne encore des cloches obstinées. Aux approches de la vieillesse surtout j’ai pris plaisir, pendant le repos de l’été, à recueillir ces bruits lointains d’une Atlantide disparue ».
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